Être né quelque part, pour celui qui est né
C’est toujours un hasard disait Le Forestier
Moi je suis né au cœur de la terre du milieu
Sous le signe du tracteur, mec, à Vierzon qui dit mieux ?
Mes ancêtres trimaient dans les champs de patates
Le chapeau bien vissé sur leurs trognes écarlates
Ils chantaient la misère d’être nés en Berry
Et te roulaient les « R » en buvant du Reuilly
J’ai le blues, j’ai le blues du Berry
J’ai le blues, j’ai le blues du Berry
Mareuil, Chârost, Preuilly
J’ai le blues du Berry
J’ai quitté mon village, direction Paris
Le fantôme du chômage ne hante plus mes nuits
Mais je rêve de fromages, arrosés au Sancerre
Comme un oiseau en cage, un poisson sur la terre
Dans le métro je rêve aux forêts de Sologne
À la biaude, à la vielle, aux chieuves de Chavignol
Ma vie est un enfer loin des rives de l’Arnon
Mon royaume pour un verre de Menetou Salon
J’ai le blues, j’ai le blues du Berry
J’ai le blues, j’ai le blues du Berry
Vierzon, Mehun, Pigny
J’ai le blues du Berry
Je ne suis pas chauvin mais j’ai choisi ma terre
Un morceau de jardin au pays des sorcières
Le parfum des andains, l’accent de mon grand père
Me manque quand je suis loin alors je réitère
Je réitère
Que j’ai le blues, j’ai le blues du Berry
J’ai le blues, j’ai le blues du Berry
Saint-Doulchard, Allogny
J’ai le blues du Berry
Tendu, La Motte Feuilly
J’ai le blues du Berry
Saint Genou, Berry Bouy
J’ai le blues du Berry